Le point sur la fermeture de la Base aérienne de Brétigny
Le 24 juillet dernier, l’Etat annonce la fermeture de sites militaires un peu partout en France.
Brétigny est directement concerné puisque, d’ici à 2012, la Base aérienne 217 (souvent appelée à tort le CEV) et, moins connu, le site du Commissariat à l’Armée de Terre (CAT) des Cochets devront partir.
Au-delà des effets sur l’emploi et l’immobilier, nous sommes surtout préoccupé par le devenir de ces centaines d’hectares : 750 ha pour la Base 217, environ 12 pour le CAT. Et de l'avenir du plateau agricole de Vert-le-Grand environ 6500 hectares
Que décidera l’Etat qui souhaite garder la maîtrise de ces terrains ? Vendre à des promoteurs ? Construire une ville nouvelle ? Un aérodrome de fret ? Rien n’a encore filtré.
Que feront les élus locaux ? S’opposer vigoureusement à tout projet démentiel et attentatoire à notre environnement et notre qualité de vie ? Il faudra l’exiger.
Le site de la base aérienne est parfaitement accessible via des axes routiers importants (autoroutes A6, A10, RN7, RN20 et RN104 « la Francilienne ») et
ferroviaires (ligne « C » du RER).
1938 : création d’un camp d’aviation militaire à Brétigny. Durant l’occupation, les Allemands réaliseront les premières infrastructures aéronautiques.
1945 : la guerre achevée, le Centre d’Essais en Vol (CEV) s’implante sur l’aérodrome.
1949 : construction de la plus grande piste d’Europe : 3000 m de long sur 100 de large. Des grands noms de l’aviation marquent le site : René LEDUC, Constantin ROZANOFF, Maryse BASTIE, Jacqueline AURIOL.
1964 : EUROCONTROL, agence européenne de contrôle aérien, s’installe sur l’emprise Défense.
1966 : le Centre Spatial de Brétigny (CSB) est créé en vue de gérer les satellites dès leur lancement et assurer leur suivi sur orbite. Il sera transféré vers Toulouse en 1969.
1976 : l’armée de l’air s’implante sur le site en créant la Base aérienne 217.
2004 : le CEV cesse son activité de Brétigny et se redéploie sur les sites d’Istres et Cazaux.
2005 : la BA 217 se voit confier la responsabilité d’occupant de l’ensemble du site. La BA 217 est devenue une base majeure de l’armée de l’air regroupant près de 2200 personnes du ministère de la Défense sur une emprise de 750 hectares.
750 ha c’est une surface largement suffisante pour créer une ville nouvelle de 50.000 habitants !
La proximité d’une RD19 récemment élargie, d’une gare de ferroutage en gestation avancée rendent tous les projets possibles.
A n’en pas douter, ce dossier sera celui des décennies à venir.
D’abord, lorsque nous disons « le CEV de Brétigny », c’est loin d’être vrai car, à quelques hectares près, les
installations se répartissent ainsi sur 4 communes :
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Plessis-Pâté : 315 ha
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Leudeville : 195 ha
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Brétigny : 142 ha
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Vert-le-Grand : 82 ha
Ce sont 3 intercommunalités qui sont directement concernées : le Val d’Orge (Brétigny, Le Plessis-Pâté) , le Val d’Essonne (Leudeville-Vert-le-Grand) et Evry Centre Essonne.
La servitude d’exposition au bruit étant supprimée,avec la fermeture du couloir aérien jusqu’ici utilisé par la base
aérienne ouvre à l’urbanisation un territoire de 7.000 hectares (de Brétigny à Courcouronnes) !
Ceux qui resteront ... et se développeront
Officiellement, le Service de Recherche médicale de l’Armée, qui est déjà sur le site, y restera et s’étoffera même de 250 emplois supplémentaires, ce qui ferait 500 emplois en tout.
Au sud, sur sa partie « Leudeville », l’Institut National de la Recherche
Agronomique(l’INRA) occupe 450 hectares avec la ferme de Bressonvilliers, profitant ainsi depuis plus de 20 ans de la discrétion militaire pour ses recherches animales.
Non seulement l’INRA devrait rester, mais surtout développer dans l’avenir proche un physiopole , centre de
recherche « européen » dédié au développement des recherches, principalement génétiques, sur l’animal (bovins, ovins, caprins) afin de mettre au point, entre autres, des traitements
médicaux pour les humains.
En parallèle, une station de méthanisation des déjections animales devrait y être construite pour éviter les pollutions engendrées par la présence de centaines
d’animaux.
Le nouveau Schéma Directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) vient d’être approuvé en septembre 2008. Il n’intègre pas dans ses documents graphiques la nouvelle donne sur la libération du site mais il le maintient en classement « aérodrome » !
Mais comme l’Etat est en conflit avec la région sur ce SDRIF, il faut s’attendre à des modifications dans les mois à venir. Le préfet de l’Essonne (représentant de l’Etat) ne se prive d’ailleurs pas de rappeler devant les maires que l’Etat souhaite garder la maîtrise du devenir de ces terrains et que la quasi-totalité du Plessis-Pâté (principale commune concernée) est déjà classée en zone « d’urbanisation préférentielle » ! De telles déclarations laissent augurer quelques batailles à venir.
Les élus locaux n’ont pas tous réagi de la même manière à l’annonce de la fermeture de la Base. Certains ont feint l’étonnement et se sont contentés d’annoncer que c’était dramatique pour leur ville !
D’autres ont immédiatement informé leur population et fait part de leur souhait d’être associés aux décisions qui seront prises.
A l’initiative d’Essonne Nature Environnement (ENE), les associations locales de défense de l’environnement ont décidé, dans un premier temps, de ne pas s’associer à des démarches de partis politiques et d’établir une plate-forme revendicative commune sur le devenir de ce site.
Réunies le 19 novembre, une vingtaine d’entre elles, dont l’ADEMUB et Coopération avec la Nature (Le Plessis-Pâté), ont créé un
« front associatif » qui diffuse en ce moment un MANIFESTE (annexé à l’ADEMUB-info de décembre 2008) où elles énoncent clairement leurs revendications
concernant le devenir de ces terrains. Revendications qui portent, entre autres, sur le maintien d’une vaste zone verte à dominante agricole et la réalisation d’une concertation
rigoureuse et préalable avec les populations concernées.
Plan du CEV
Le plan ci-dessus est issu de la « Lettre du maire » du Plessis-Pâté qui a été distribuée dans sa commune en août dernier, quelques jours après l’annonce de la fermeture de la Base 217
La fin des activités militaires de la Base Aérienne 217 et la « libération » de quelque 750 ha font sauter un verrou protégeant une vaste zone à vocation
agricole, ouvrant un risque d’étalement urbain au détriment des zones vertes, en contradiction avec l’esprit du Grenelle de l’environnement.
Nous demandons :
ADCAH | Saint-Maurice-Montcouronne | Forum Contre les Nuisances Aériennes | Avrainville |
ADEMUB | Brétigny-sur-Orge | La Norville Environnement | La Norville |
AHNEL | Leuville-sur-Orge | Marolles mon village | Marolles- en- Hurepoix |
AHVJ | Janville-sur-Juine | Saint-Germain Environnement | Saint-Germain-lès-Arpajon |
Breuillet Nature | Breuillet | Saint-Vrain Environnement | Saint-Vrain |
C4A | Saintry-sur-Seine | SOS Bruit | Saint-Germain-lès-Corbeil |
CDSP C6 | Villiers-sur-Orge | SP Baignard | Leudeville |
Coopération avec la Nature | Plessis-Pâté | UASF | Etiolles |
Essonne Nature Environnement | Essonne | Vert-le-Grand Nature Environnement | Vert-le-Grand |
Evry Environnement | Evry | ||
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Tout projet de création d’un site aéroportuaire qu’il soit dédié au fret ou aux transports de personnes
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L’installation ou l’agrandissement sur les terrains « libérés » de zones commerciales ou logistiques, déjà trop nombreuses dans le secteur
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Tout aménagement urbain dense sur l’ensemble des terrains militaires
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Toute officialisation de la fermeture de la Base Aérienne avant que la concertation n’ait abouti.
Les associations signataires demandent à tous et notamment aux représentants des collectivités territoriales et aux
parlementaires de soutenir cette action en signant le manifeste et en intervenant auprès des pouvoirs publics.
*En application de la Charte de la Concertation du Ministère de l’Environnement
UN PROJET DE "LOTISSEMENT MARAICHER BIOLOGIQUE"
Le Parisien du 28/12/2009
Les communes vont récupérer 300 ha de la base aérienne 217
L’avenir de la base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge se précise. Les parts du grand gâteau de 750 ha qu’elle représente, à cheval sur les communes de Leudeville, Vert-le-Grand, Le Plessis-Paté et. Brétigny..
VERT-LE-GRAND: RECONVERSION DE LA BASE AERIENNE 217
Dans le cadre de leurs rencontres avec les élus des communes concernées par la reconversion de la base aérienne de Brétigny-sur-Orge, les associations de protection de l’environnement membres d’Essonne Nature Environnement se sont entretenues...
FERMETURE DE LA BASE AERIENNE 217 DE BRETIGNY-SUR-ORGE
http://sh-mennecy.blogspot.com/2010/04/fermeture-de-la-base-aerienne-217-de.html
ILS VEULENT UNE VOIE DE PASSAGE DANS LA ZONE MILITAIRE
Quel avenir pour les terrains de la base aérienne de Brétigny
Les Ecologistes ouvrent le débat lors d’une soirée échange débat
le 24 novembre 2010 à Plessis-Pâté
Lu pour vous http://agirensemble.over-blog.com/ext/http://essonne.630.free.fr
Si le Plateau de Vert-le-Grand parvient à conserver sa dominante
rurale, Leudeville peut espérer à condition de s'y
employer et de ne pas attendre tout des autres, garder son caractère et son cadre de vie.
Il n'y a pas de commune rurale sans agriculteurs, ils constituent avec l'Inra le rempart contre les bétonneurs et le ferment de retombées économiques profitables à tous.
Mais à chaque réunion du comité de suivi pour le devenir des terrains de la BA217, la Préfecture entérine ses reculs devant le Val d'Orge et le CGénéral.
Après le maraichage de plus en plus incertain, Bressonvilliers est en passe de devenir un locataire expusable, Vert le Grand veut urbaniser sa part du gateau de 60 ha, c'est le début du
naufrage qui se rapproche inexorablement.
La CCVE, communauté hétéroclite sans âme, est à deux doigts d'exploser, minée de l'intérieur et menacée par la réforme des collectivités territoriales. Evry s'emploie par tous les moyens, à
récupérer les communes du nord, nous en sommes.
Le partage de la base aérienne de Brétigny se précise
L'AVENIR DE LA BASE AERIENNE SE DESSINE
Ce mardi se tenait la dernière réunion du comité de site de la base aérienne 217 qui s’apprête à fermer ses portes. L’occasion d’examiner le contrat qui fixe les grands projets pour l’avenir de cette zone qui touche quatre communes.
Trois ans et demi après l’annonce de sa fermeture, l’avenir de la base aérienne de Brétigny se dessine enfin. D’ici à deux mois, près de sept cent cinquante hectares seront cédés par l’Etat aux communes de Brétigny, du Plessis-Pâté, de Leudeville et de Vert-le-Grand pour la somme symbolique de un euro. Autant d’espace destiné à des projets de développement économique mais aussi agricole. Alors qu’il semblait proche de la poubelle, le projet porté par la Chambre d’agriculture de créer un pôle agricole biologique, au Plessis-Pâté, verra finalement le jour. Le contrat de redynamisation du site prévoit ainsi quatre-vingts hectares destinés notamment à la culture maraîchère biologique.
Au sud, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), situé à Leudeville, a acheté deux cent cinquante hectares supplémentaires.
Deux nouvelles zones d’activités économiques
Le contrat de redynamisation prévoit également deux zones d’activités économiques. Au Plessis-Pâté, cent soixante hectares sont destinés au développement d’un grand projet régional dont la nature reste inconnue. La Communauté de communes du Val d’Essonne devra, elle, se contenter de dix hectares. « Nous avons souhaité aménager une petite zone d’activités en lien avec les problématiques agricoles. Peu de terrains étaient disponibles sur le Val d’Essonne », explique le représentant de l’agglomération. Du coup, chaque centimètre est bon à prendre. « Ce que les maires regardent également ce sont tous les petits délaissés. Il reste des bouts de voirie ici et là qui sont en train d’être regardés dans le détail. »
Dernier projet évoqué, le développement du pôle scientifique de l’Institut de recherche biologique des armées (Irba) qui s’étendra sur quatre-vingts hectares sur la partie ouest de Brétigny. Autre vestige de cette base, le Service médical des armées, qui devait fermer ses portes, va finalement poursuivre ses activités. Le comité de site vient d’acter que ce service a deux ans pour retrouver un lieu à Brétigny avant de quitter la base. Une décision soutenue par la ville de Brétigny.
Ce contrat sera soumis pour validation à un comité interministériel le 29 février. En cas de validation il sera ensuite signé par les différentes parties concernées avant la fin du mois de mars, date où les communes devraient récupérer leurs hectares respectifs. Source Quentin Brarda Essonne info.