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Une nouvelle décharge géante?
Près de 330 000 t de déchets pourraient être stockées chaque année à Vert-le-Grand dès 2015. L’enquête publique qui vient d’être ouverte relance ce projet décrié par les uns, salué par les autres.
La décharge de Vert-le-Grand, où sont actuellement enfouies 220000 t de déchets par an, sera saturée en fin d’année prochaine.
«Nous allons avoir à nos portes un monstre. » Pour Stéphane Huet, président de
l’association Agir ensemble pour Vert-le-Grand, ce « monstre » n’est rien d’autre qu’une décharge. Un projet prévoit d’enfouir 330000 t de déchets à quelques kilomètres du centre de
Vert-le-Grand.
Un dossier dans les cartons depuis des années mais qui refait surface. Vos amis peuvent maintenant voir cette activité car si aucune solution n’est proposée, l’Essonne ne pourra plus traiter ses
ordures dès 2015. Une enqête publique est en cours jusqu’au 22 avril.
Quelle est la situation?
Vert-le-Grand et les poubelles, l’histoire commence dans les années 1960. Une première décharge est ouverte sur la butte de Montaubert. Elle est saturée en 1983. Le site de Braseux prend le
relais. Puis, le lieu-dit du Cimetière-aux-Chevaux dès 2005, toujours à Vert-le-Grand. Sur cet écosite, la société d’économie mixte Semardel enfouit chaque année 220000 t de déchets ultimes non
dangereux et non valorisables. Mais fin 2014, l’immense montagne d’ordures sera saturée.
Que prévoit le projet?
Dans la continuité géographique de l’actuel centre d’enfouissement technique (CET), une vieille carrière est exploitée par l’agence MEL. L’idée est de déplacer son activité de recyclage de
matériaux plus au nord-est sur d’anciennes terres agricoles. La Semardel pourrait ainsi récupérer ce terrain, baptisé Mont-Mâle, pour le remblayer. Le tonnage passerait à 330000 t par an. « Mais
il faut que notre plan d’occupation des sols (POS) soit compatible. Or nous avons pris du retard », explique le maire, Jean-Claude Quintard (UMP). Le préfet a donc ouvert l’enquête publique afin
de déterminer la notion d’intérêt général de cette extension et la mise en compatibilité du POS.
Pour la Semardel, la réponse va de soi. « Nous rendons un service public en traitant, collectant et valorisant les déchets de 129 communes, soit de 750 000 habitants », souligne Marc Rajade, le
directeur général.
Y aura-t-il plus de nuisances ?
« Nous réclamons depuis des années des études sanitaires », souligne Stéphane Huet, de l’association Agir ensemble pour Vert-le-Grand. Le candidat aux municipales s’inquiète également des camions
sur les routes, de la proximité avec le centre-ville, du déboisement de 3 ha de bois et de l’installation de l’agence MEL sur la plaine alors que l’entreprise se trouve actuellement dans un
espace confiné protégeant les riverains des nuisances sonores.
Les habitants craignent aussi les odeurs (lire encadré). La Semardel a mis en place un comité des nez. En cas de troubles olfactifs, les mécontents peuvent déjà actuellement appeler le
08.00.10.09.40. « Des études sanitaires ont été réalisées il y a quinze ans, des analyses d’eau sont établies. La Semardel peut même y produire son miel et faire pousser des choux », répond le
maire. « Le déchet, c’est passionnel, s’agace le directeur général de la Semardel, Marc Rajade. Le défrichement sera compensé. »
Si l’intérêt général est reconnu, une seconde enquête publique aura lieu. Toutes les études d’impact, imposées aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), seront
présentées au public.
Pourquoi encore à Vert-le-Grand?
« Il vaut mieux que ce soit dans un centre d’enfouissement technique parfaitement aux normes », commente la préfecture. « Nous avons un écosite avec un centre de tri et une usine d’incinération.
Il est logique que tout soit au même endroit », complète le maire, Jean-Claude Quintard. Un avis contesté. « Le site a été surexploité et il serait bien de le laisser reposer ou de minimiser
l’enfouissement. Vert-le-Grand n’a pas vocation à accueillir tous les déchets de l’Essonne. Trop, c’est trop! » Clame le président d’Agir ensemble pour Vert-le-Grand.
Quoi qu’il en soit, la question se posera à nouveau dans vingt-cinq ans lorsque le site arrivera à saturation. « Le jour où l’écosite ne pourra plus se développer, il faudra en créer un ailleurs.
Mais peut-être qu’une solution aura été trouvée pour qu’il n’y ait plus de déchets. Ce serait bien de s’arrêter, mais je ne peux pas faire de promesses », conclut le maire.
Existe-t-il une autre solution ?
L’implantation d’une décharge est toujours prévue sur des terres agricoles d’un village du Sud-Essonne : Saint-Escobille. L’opérateur privé Sita-Suez voulait y enfouir 150000 t de déchets par an
sur dix ans. Les habitants et les élus ont crié au scandale, redoutant camions et pollutions. La préfecture avait pris un arrêté de projet d’intérêt général, attaqué en justice par une
association, confirmé par le tribunal administratif puis à nouveau contesté devant la cour d’appel par ses opposants. « Si le feu vert est donné par le préfet pour le projet sur l’écosite,
Saint-Escobille aura du plomb dans l’aile », assure Franck Marlin (UMP), député-maire d’Etampes. Faux, rétorque la préfecture. « Nous attendons la décision de justice, mais si nous gagnons, le
projet a vocation à être poursuivi. » Car, en 2019, le plan régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés prévoit que l’Essonne produira 400000 à 500000 t de déchets par an. Si 330000
sont stockées à Vert-le-Grand et 150000 à Saint-Escobille, « le département sera presque autosuffisant », continue la préfecture, qui rappelle que les Essonniens produisent 360000 t de déchets
dont 220000 t enfouies par la Semardel et 140000 t envoyées vers les décharges de Seine-et-Marne et des Yvelines. « Les déchets sont transportés par camion et ce n’est pas vertueux de les envoyer
chez nos voisins », regrette-t-elle.
Le Parisien 27 AVRIL 2013
AGIR ensemble pour Vert-le-Grand dit NON ! TROP C’EST TROP ! ET VOUS ? http://agirensemble.over-blog.com/pages/VERTLEGRAND_6_eme_DECHARGES_EN_2014-2331679.html