
Officier d’infanterie, Menditte relate ainsi les événements du 11 novembre 1918 dans son carnet de campagne
:
Vers 6 h 30 circule le bruit de l’armistice. A 8 h 30, l’avis est officiel. Pendant ce temps, on continue à tirer sur le front du régiment et les obus allemands tombent sur Dom-le-Mesnil. Je fais
passer la bonne nouvelle au régiment et on attend !
10 h 45 : les obus tombent encore sur le village.
10 h 57 : la mitrailleuse tire encore.
11 heures : un de mes clairons sonne : “Cessez le feu !” “Levez-vous !’’puis ‘’Au drapeau !’’ Les autres clairons répètent. La Marseillaise montedans le lointain. Des cris de joie, et les cris
plus éloignés des Boches qui sortent de leurs trous et veulent fraterniser. Quelle joie et
quelle émotion ! Ici tout est en remue-ménage. On sort de l’église tous les lits boches qui s’y trouvent. Le P. Guitton dit la messe et monte en chaire(…). La cérémonie continue, on chante le Te
Deum et, ma foi, après cela, on déjeune, avec quel appétit !
D’après Le vagabond de la Grande Guerre, Souvenirs de la guerre 1914-1918 de Charles de Berterèche de Menditte, officier d’infanterie,d’Alain Fauveau, Geste éditions, 2008
11 novembre 1918: La Marseillaise dans le lointain
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